الكنابست عبر الصحافة

algériens ont été paralysés samedi par une grève des enseignants, qui protestent notamment contre la baisse de leur pouvoir d'achat. Ce mouvement apparaît comme une répétition générale avant la grève générale prévue mardi prochain sur ce thème dans toute la Fonction publique.

"Le taux de suivi est de l'ordre de 80% dans les lycées de l'intérieur du pays", s'est réjoui Larbi Nouar, secrétaire général du Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST), admettant toutefois que "la mobilisation n'était pas au rendez-vous dans les lycées de la capitale", Alger. Pour lui, il s'agit d'un "message clair" adressé au gouvernement "qui (doit) comprendre que les enseignants n'en peuvent plus".

Le CNAPEST rejette notamment le projet de statut particulier de l'enseignant, que le ministre de l'Education Boubekeur Benbouzid s'apprête à présenter prochainement. Il conteste notamment un départ à la retraite après 30 ans d'activité, alors que le syndicat réclame 25 ans, et un amoindrissement des libertés syndicales.

Dans une première réaction à cette grève des enseignants du secondaire qui se poursuivra dimanche, le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem s'est contenté d'exprimer "l'attachement du gouvernement au dialogue avec ses partenaires sociaux en vue d'améliorer le niveau de vie des citoyens et de juguler la hausse des prix de certains produits alimentaires de base".

En septembre dernier, le gouvernement et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avaient conclu un accord de refonte de la grille salariale de la Fonction publique. Les augmentations qui devaient prendre effet à partir du 1er janvier, avant d'être différées à plus tard pour des raisons d'ordre bureaucratique, sont déjà plombées par l'envolée des prix qui a touché les produits de grande consommation comme le lait, la semoule, l'huile de table et la pomme de terre.

C'est pour exprimer leur ras-le-bol face à la dégradation du pouvoir d'achat que les fonctionnaires sont appelés à une grève générale mardi prochain par plusieurs syndicats autonomes de la Fonction publique. AP

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